mercredi 21 mai 2014

L'armorbihan

Km 114 . Remungol. Ce nom ne vous dira certainement rien, C'est pourtant un des nombreux villages croisés au fil de ce périple. Voiture à l'ombre, coffre ouvert , serviette à même la terre, dossard 59 jambes en l'air .

Le moindre mouvement me fait grimacer. Du moindre déplacement découle des crampes. Rien n'est épargné : cuisses, ischios, mollets , tout y passe. Les lèvres gercées, le corps assommé par la chaleur, il faut se relever et repartir encore.

Quelques mètres de marche en boitillant et tout doucement allonger la foulée pour tenter de rallier le ravito suivant. Quand l'organisme dit stop, c'est le mental qui prend le relais. Et quand on rêve de cette course depuis plus de six mois, hors de question de mettre le clignotant . Alors lève toi et marche ...


Le cap Frehel, 5h45, devant le phare. Rassemblement d'un peloton de 40 coureurs ou tout le monde se connaît. La moyenne d'âge est assez élevée ce qui provoquera le : « c'est bon papa ils sont vieux, tu vas les battre ! » de mon cher fils. Tant de respect pour le troisième âge , quelle éducation !



Faut avouer que depuis 3 mois , papa n'était pas beaucoup présent. Toujours dehors à s'entraîner, à aligner des kms ce qui entraînera un autre commentaire du fiston lorsqu'il entend la chanson « papaoutai », « ben, il est parti courir ». C'est pour dire ...l'armorbihan s'est installé à la maison , influe sur la vie familiale et surtout obsède mes pensées.

Ce que mon fils n'avait pas vu, c'était le CV de ces messieurs : spartathlon, transe gaule, mil'kil, intégrale de Gégé, de Riquet , sakura michi, nove colli , grand raid du golfe du Morbihan, ultra Ardèche, 24 heures à gogo , 6 jours  , trans Europe, trans America…
En bref, ce sont des légendes du grand fond. Et moi, j'étais au milieu de ces athlètes à me demander ce que je faisais là.

Autant il y a trois ans pour mon grand raid du Morbihan j'étais dans l'inconnu, autant là, j'étais plutôt serein. Je me sentais capable de traverser cette épreuve avec davantage de certitudes. Pourtant, j'ai été présomptueux. Présomptueux de penser que je pourrai partir à une bonne allure et ne pas le payer après.

Passage au marathon en 3h54, au km95 en 9h30. De super temps … si on s'arrêtait là. Or, je n'avais alors fait que la moitié et j'étais déjà bien entamé.

La suite sera faites de douleurs et de souffrances …



ces quelques lignes ne respirent pas le plaisir et pourtant il m'a toujours accompagné. Drôle d'idées que de le trouver à travers les douleurs.Honnêtement, il faut l'avoir vécu pour le comprendre. ça fait un peu vétéran, mais c'est la réalité.Sur l'instant , on se maudit, on peste contre le moindre trottoir, toutes les côtes ressemblent à l'ascension du Tourmalet ... les hors catégories s'enchaînent, la vitesse reste quasiment nulle et lorsque les descentes se profilent, le rythme augmente au détriment des impacts dans les cuisses. Finalement, l'ultra c'est ça : un savant dosage entre le trop et le pas assez. Aller le plus vite possible en tenant le plus longtemps possible. Ce savant mélange ne s'acquiert pas en un jour et on comprend vite pourquoi le peloton est si âgé. 



Ma fougue m'a perdu par moment. J'ai des flashbacks .
Je me revois en pleine nuit, couché sur un bas côté, où un lit de graviers m'a semblé aussi moelleux qu'un doux matelas de plumes.
Un peu plus loin, dans un champ fraichement retourné, constitué de morceaux de terre rendus compacts par la chaleur, j'y ai trouvé cinq minutes d'apaisement. 
Mes jambes n'en voulaient plus, incapable de se relever, de se plier. Écartées et tendues comme une girafe devant un point d'eau, remis à la verticale à la force des bras, il fallait repartir. Encore un km. Tant de sacrifices, pas d'abandon.

 

J'ai pu tester de nouvelles choses dont je me serai bien passé.
Uriner à l'horizontale, encore assez lucide pour me placer dans le bon sens de la pente ...
Déféquer sans être capable de plier ses membres inférieurs ... un exploit. Mon short a changé de couleur , tâché de toutes sortes de sécrétions. Je pensais partir à la guerre, je ne pensais pas si bien dire .



Dans ce genre d'épreuve, on réfléchit toujours au décompte des kms qu'il reste pour accéder au ravito suivant. Jamais à celui qui permet d'atteindre l'arrivée.Les chiffres vertigineux sapent le moral du plus téméraire. Alors , on découpe la course en portion. Il y en a eu 8. Toutes n'ont pas été identiques.



La première fut une formalité. A la fraiche, en forme, hydraté et nourri correctement, tout fut facile. Le parcours plat n'est pas encore exigeant. Je commence à m'imprégner des us et coutumes de l'épreuve.
Nous ne sommes que 41 mais je croise du monde sans arrêt. Peu de coureurs, c'est vrai mais des accompagnateurs différemment véhiculés. Tous ont leur technique, pour certains ce sera le camping car, d'autres la camionnette, certains la voiture, d'autres le vélo. Du coup , ce ballet incessant fait penser à la caravane du tour de France. On se salue, on prend des nouvelles, on se renseigne sur l'état physique des uns et des autres.
Les accompagnateurs vont constituer un soutien perpétuel. Je ne connaissais aucun de ces femmes, enfants, amis suiveurs et pourtant tous prenaient de mes nouvelles. Lorsque l'épuisement guette, les émotions sont décuplées. Un regard, un encouragement, peuvent remotiver comme jamais.  Je n'en ai jamais manqué. Merci à tous ces illustres inconnus que j'ai aimé comme ma famille pendant près de 28 heures.



La seconde portion va demeurer du même acabit ... avec la chaleur en plus. Le thermomètre monte, la sudation aussi et le sel s'évacue par tous les pores de ma peau. Un léger voile blanc recouvre mes bras.Mauvais signe. Sans sodium, les crampes ne sont jamais loin. Cette fois ci pourtant, je me suis forcé à avaler du salé : des pistaches , de la purée étaient présentes à chacun de mes ravitos.



Km 50. 4ème ! Comment est ce possible ? Ma femme vient m'épauler, s'occupe de mon sac. Je suis assis sur une chaise, tout sourire ... ça va le faire !
Christian Efflam en ligne de mire, je ne tarde pas à repartir pour atteindre le sommet des Côtes d'Armor : le mont Bel Air, 336 m.
En fait, 336 m, ça peut être haut . Je me souviens de mes sourires devant l'ordinateur en décortiquant le profil de l'épreuve. Le mont Bel Air ... juste une butte ! oui , mais non. Et puis c'était sans compter sur le vice de notre GO qui a choisi de nous rajouter une petite lichette supplémentaire pour "voir le panneau". Tu peux pas savoir comme je lui aurais caré son panneau dans les cinq derniers kms !

 

En attendant, cette troisième partie s'achève encore sur des sourires. Il ne reste finalement que 110 kms ! "non, ne te dis pas ça ! ne te dis pas ça !"
Depuis le cinquantième km, le circuit,  essentiellement sur route,  est vallonné.Nous enquillons toboggans sur toboggans. Je commence à adopter une nouvelle stratégie de course : je trottine sur plat, en descente et je marche activement en côte. Je commence à être entamé. Je le ressens mais tente de l'ignorer. Je connais les aléas des longues distances, quand ça ne veut pas, il faut faire le dos rond, laisser passer l'orage et attendre que cela revienne. Pour l'instant, ça tient et je gère ... plus pour longtemps.



Partie 4, km 95, 9h30 de course. Les temps de passage sont excellents, si on prend en considération les 4.5 kgs de mon sac et les arrêts pépère aux ravitos. Le ravitaillement justement, est installé sous les halles ouvertes de Rohan. un peu d'ombre. Je m'allonge déjà ... j'ai perdu le fil de ma course. Cramé, épuisé et seulement à mi parcours. ça promet. Le calvaire commence ici.
Le soleil brûle, les côtes font souffrir, les longues lignes droites sont interminables et j'ai du mal à avancer. "Non, pas déjà, avance, engrange des kms, courage". En boucle dans ma tête, entrecoupés quand même par :" fait chier, course de merde !"
Sous les derniers rayons de soleil, je suis perclus de crampes. J'attends  impatiemment la nuit et sa fraîcheur pour espérer une amélioration ...



Km 124, portion 5. Ma femme, mon fils  m'accompagnent régulièrement en voiture. Leurs encouragements remontent le moral. Je sens à travers leurs yeux l'état piteux dans lequel je suis. Mais il est tard et c'est la dernière fois que je les vois avant l'arrivée. Je vais devoir faire la suite à la gnaque quoique cela fait déjà 30 bornes que je tourne au mental ...
J'ai la famille au téléphone, papa motive, maman me pense à l'abattoir eplorée face aux tortures endurées volontairement par son fils." Si ça va pas , tu arrêtes ..." Oui ben c'est vrai que ça picotte un peu de ci de là , que je me suis farci 7 heures de route, loué 2 gîtes, mobilisé toute la famille et si ça va pas j'arrête ?!? plutôt crever. A pieds, en rampant ou sur les mains, je la franchirai cette ligne d'arrivée.
Go, Go, Go, la nuit tombe, le circuit grâce à un excellent balisage reste très clair, mais l'obscurité nous libère enfin des rayons accablants de l'astre solaire. Le corps va mieux, pas beaucoup, mais suffisamment pour maintenir du 6 km/h de moyenne.



Sur le bord de la route, le cheminement devient dangereux. Les voitures que nous croisons multiplient les appels de phares. Je zigzague entre la chaussée et le bas côté pour éviter tout risque de collision. J'espère qu'avec la fatigue, je ne vais pas me déporter, attiré par les phares comme un papillon en pleine nuit .Nous traversons des villages ou des groupes de jeunes font la fête. Questions rituelles : "vous faites quoi ? vous allez où ? ". Réponses habituelles : "on vient du Cap Frehel, on va à Quiberon ". Dégrisement immédiat, plus explicite que le résultat d'un éthylotest. Je vois sur leurs mines déconfites le cheminement de leurs réflexions. " il m'a dit des conneries ou j'ai trop picolé , ça doit être un mirage ..." et comme chaque fois, j'abandonne les dernières lueurs du villages et disparaît invariablement dans la nuit ou l'obscurité nous cache à leurs yeux.
Ne restera demain au réveil qu'un vague souvenir, une présence fantomatique éphémère.



Dès que les ombres m'enveloppent, je retrouve ma solitude, de temps en temps entrecoupée par les bénévoles de l'organisation qui prennent des nouvelles. Le faisceau de la frontale capte les reflets luminescents des yeux des animaux tapis sur les bords de la route. Je commence à m'y habituer, j'arrête de sursauter au moindre mouvement, je n'en ai de toute façon plus la force. La tête baissée, j'avance toujours, m'occupant l'esprit en observant tous les insectes morts sur la chaussée.




Mes pensées s'évadent et mènent ma démarche chancelante jusqu'au km 147. Portion 6.
Au milieu de la nuit, la famille m'encourage encore par téléphone.Cela fait chaud au cœur,  je ne marche pas seul. Le parcours s'aplanit davantage, les toboggans disparaissent progressivement. Je suis en mode automatique, mon allure reste régulière. Toujours mon 6 km/h de moyenne qui me porte tant bien que mal. A cette vitesse, la moindre distance est extremement longue. 1 km : 10 minutes, 23 kms, soit l'écart jusqu'au prochain ravitaillement : 4 heures. Le temps n'a plus d'importance, seul l'achèvement de cette épreuve m'obsède. Je calcule les moyennes à l'aide d'un cerveau ralenti par la fatigue . Je multiplie par, je divise et je retiens ... je retiens combien déjà ? je sais plus ... je recommence .



Les moments d'absence se multiplient mais les heures avancent jusqu'au km 170. Dernier ravito, dernière portion. La plus simple, la plus courte, la plus belle, je vais voler ! ... en éclats surtout .
c'est officiel, je vais terminer. Je ne peux plus être hors délai. Je n'arrive même pas à l'apprécier. d'autant que depuis ce dernier arrêt je ne peux plus courir du tout. J'essaie, j'y arrive, mais je ne suis même pas sur de réellement avancer.Le Gps n'arrive même pas à m'indiquer une vitesse de progression ! La lenteur totale. Quand les jambes sont vides, la tête prend le relais. Or ma tête, consciente que je vais terminer,  n'a pas plus envie que mes jambes d'en donner davantage. Que reste t il alors ? Rien. Terrible de se dire ça. Je n'ai rien de plus à offrir ...



La presqu'île de Quiberon doit être magnifique dans d'autres circonstances. Elle m'a surtout paru infinie.J'ai d'ailleurs été confronté à d'autres épreuves :
Loupant l'entrée de la voie cyclable, j'ai essayé d'enjamber les barrières qui la délimite mais elles se sont avérées trop hautes. Alors j'ai voulu me faufiler entre celles ci mais je suis resté coincé, à cause de mon sac, pendant au dessus du bitume entre deux bouts de bois ...Pathétique. J'ai dû rester 10 minutes à cet endroit. Tous les mouvements sont ralentis. Mobilisation du cerveau, réflexion, action. Décroche le sac, faufile toi, fait le passer après toi, remet sur le dos et avance !

 

Des trottoirs , du sable, des voitures et le soleil qui revient . J'ai dépassé les 24 heures dehors. Les lignes droites s'enchaînent, je me fixe des étapes. Dès que je trouve un abribus accueillant, je m'asseye et bois un coca. Je me retrouve avec ma cannette vide en main , trop fatigué pour la remettre dans le sac. Bizarre comme un petit rien peut parfois énerver. Marche, marche, pas de poubelles pour jeter mon coca. Ce petit morceau d'alu commence à peser une tonne dans ma main. Une poubelle svp ... rien, la presqu'île ne connaît visiblement pas cette invention. ça pour faire des madeleines il y a du monde mais pour foutre un sac plastique sur le bord de la route, c'est trop difficile ... Bretagne de merde , j'y reviendrai plus, j'en ai marre et combien elle mesure cette presqu'île à la con !
On l'aura compris, le moral dans les chaussettes, je termine mon périple. La moyenne a baissé à 4.5 km/h. On emprunte des petites rues, j'entends une corne de brume, l'air iodé titille mes narines. J'aperçois au loin un camping. Je suis arrivé ! mais non ... il faut en faire le tour. Ma femme m'attend, mon fils aussi , drapeau breton dans la main.

 

Encore 10 pas, David Daveau est là pour accueillir les survivants. Je vais l'assassiner celui là ! je franchis la ligne d'arrivée, frontière imaginaire. Les émotions, les sensations changent radicalement. On oublie en une seconde les souffrances endurées. Je l'embrasse chaleureusement, le remercie pour tout, les mauvais souvenirs s'estompent déjà ...
Je félicite les concurents déjà arrivés. Vieux peut être mais fringant comme de jeunes premiers après un léger footing . Impressionnant.

 

Je ne peux malheureusement m'attarder car la route de retour est longue. Je récupère mes récompenses : diplôme et trophée finisher.

 

 Je suis fier. Je n'ai certes pas brillé autant que je l'aurai souhaité mais je suis allé au bout. Toujours invincible, encore à la recherche de mes limites. Il faudra trouver encore plus dur .



Difficile de retranscrire une préparation et 180 kms de course au travers d'un simple récit. J'ai essayé de m'attarder sur les principales sensations que j'ai ressenti tout au long de l'épreuve.
Cela transpire parfois la douleur voire la souffrance mais à certains moments j'étais vraiment plus bas que terre. Mon père a parfaitement résumé la chose : "avec cette distance, tu t'attendais à quoi d'autre ?" C'est simple mais vrai.



J'ai omis d'aborder divers sujets capitaux, comme les ravitaillements. Outre leur contenu, je retiendrai l'image des bénévoles. Gentils, serviables, à l'écoute du coureur, à remotiver quand cela était nécessaire, à blaguer pour changer les idées. Tous furent chaleureux, tous resteront dans ma tête.

Le parcours verdoyant et vallonné ressemble beaucoup à nos routes de l'avesnois. Je n'imaginais pas la Bretagne centre comme cela !

Le fléchage fut parfait, pas d'hésitations du début jusqu'à la fin.



L'organisateur, David Daveau, mérite tous nos remerciements. Concerné, encourageant régulièrement, tournant avec sa voiture pour s'assurer que ses ouailles ne manquent de rien. Tu peux être fier de ta création et sois sûr que ton copain pompier aura apprécié la qualité de ta dédicace.

Merci aussi à tout le peloton (dont j'étais le plus jeune représentant) pour ses encouragements, j'ai eu l'impression qu'il m'avait un peu pris sous leur aile, m'abreuvant de conseil de toute sorte (que je testerai !). Cela m'a fait chaud au cœur .



Enfin, merci à ma femme, mon fils et ma famille qui ont supporté mes absences répétées sans broncher, sans se plaindre ni émettre la moindre critique. Sans vous, la "performance" n'aurait pas eu la même saveur.

Et t'inquiètes Chérie, on trouvera plus dur la prochaine fois !

 

mercredi 14 mai 2014

Armorbihan J - 3

Me voilà déjà à quelques jours de l'objectif principal de l'année 2014.
Trois ans que je ne me suis pas retrouvé dans cette situation, face à une épreuve dont le nombre de kms ne peut permettre d'assurer avec certitude que l'on sera finisher.
Tant de choses peuvent arriver en 190 kms de course, tant d'ennuis gastriques, tant de douleurs tendineuses ou musculaires ...
 La gestion sera primordiale d'autant que cette fois ci, la pression des barrières horaires sera bien présente (31 h max). 

D'un autre côté, voilà trois que je n'avais pas ressenti une telle faim, une telle envie d'être sur la ligne de départ.
L'organisation du weekend a été difficile, mais qu'importe. Pas d'accompagnateur vélo, qu'importe. Je m'en passerai . J'en suis capable et je le ferai.

Le couteau entre les dents, je pars à la guerre et je compte bien en revenir avec mon bouclier ... ou dessus .


lundi 12 mai 2014

marathon de la route du Louvre

Et voilà une nouvelle édition bouclée ! Je ne suis pas un fan du retour sur des courses que j'ai déjà faites, mais celle ci , au grès des années , s'est un peu  installée dans ma tradition personnelle ...

C'est ma cinquième participation et je suis passé au cours de ces années successives par tous les états . D'abord synonyme de retour à la course à pied (2008), puis victime d'un coup de chaud (2009), en mode enchaînement 2 marathons en deux jours (2011) ou à la poursuite de mon record (2012 : 2h59 toujours en cours !), celui ci restera aussi dans ma mémoire .

 

Parti tranquillement dans le but de m'économiser pour la semaine prochaine, j'ai pu profiter différemment de l'ambiance de ce type d'épreuve . Encourager dans les derniers kms, mener l'allure lors de la dernière ascension, profiter des ravitos pour boire, manger tout en marchant, discuter avec l'ensemble des connaissances au fil des kms ...



J'ai pu prendre des nouvelles de Baboune et Seb de retour d'un raid éreintant en Suisse et accompagnant madame pour son premier marathon . (bravo à elle !)
j'ai aussi croisé le petit bonhomme en vert croisé à la Gorgue ou Loos ainsi que  Philippe , le pharmacien fou, endossant pour l'occasion son habit de photographe, mitraillant dans tous les sens et finissant sa ballade en moins de 3h10 (!).

 

J'ai pu discuter avec une connaissance barcarésienne bien désappointée lorsque la concurente qu'elle accompagnait a abandonné au passage du semi . J'ai aussi furtivement aperçu Geoffroy de retour de l'entraînement et attendant que ses potes arrivent ...

Des moments de vie momentanément partagés.

Le plus long de ces instants a été vécu au côté de Vianney. Jeune coureur qui tentait ce jour son premier marathon. Manquant de distance , ses jambes l'ont rappelé à l'ordre et lui ont montré ce que représentait le mur du trentième . Il finira néanmoins dans un temps tout à fait honorable de 3h55.

 

J'espère pouvoir le recroiser dans l'avenir .

Le vent de face ne permettait pas aujourd'hui de battre des records et les temps généraux furent en retrait par rapport aux autres années.

De mon côté , je me suis fait un dernier plaisir (3h28) avant le 17 mai car ce jour là, ce n'est pas un marathon qu'il faudra boucler mais cinq consécutifs ...



merci à Philippe pour les photos !



samedi 3 mai 2014

retour de vacances

voilà 10 jours de vacances qui s'achèvent ...
celles ci se sont avérées fructueuses : 9 séances en 10 jours. Pas de sorties très longues mais un beau parcours de 22.6 kms répété pratiquement chaque jour.

Du coup, j'ai pu battre mon record du nombre de kilomètres parcourus en un mois : 523 kms en avril !
Tout va bien, je sens que niveau endurance, je touche au but. La course peut maintenant arriver, je pense être prêt.

Voilà quelques images de mon tracé barcarésien :









un mélange de pinèdes ensablées



de sentiers côtiers ventés





de bases nautiques monopolisées par les kites et les planches à voile



mais aussi l'allée des arts



le Lydia évidemment



le parc des dosses



les petites allées ombragées à Leucate



la traditionnelle barque catalane



le bord de mer barcarésien



et ... le vent omniprésent pendant 10 jours !


Prochaine échéance : le marathon de la route du Louvre en mode sortie longue (pour de vrai cette fois !)